mardi 12 février 2013

Abdication papale, institutions à la dérive

Benoît XVI démissionne. Il renonce à sa tâche pour raisons de santé. Fait sans précédent depuis six siècles.

"La dernière démission effective d'un pape remontant à la fin du Grand Schisme (1414) et à l'abdication de Grégoire XII. En 1410, la chrétienté était alors partagée en trois obédiences : celle de Jean XXIII, celle de Benoît XIII, et celle de Grégoire XII."

La dernière démission impliquait un Benoît XIII. Seize, treize... Elle annonçait une mutation de l'Eglise. Malgré la rareté du fait, un autre Benoît, Benoît IX, a démissionné de sa fonction. Il faut dire qu'il n'était pas le plus à même de tenir le rôle d'un père de l'Eglise :
Albéric III obtint l'élection de son fils, futur Benoît IX, à l'âge de dix-huit ans, en corrompant le clergé. Il s'assura qu'un autre de ses fils aie le gouvernement civil de Rome.
Selon Raoul le Glabre (Histoires, IV, 5), il aurait douze ans à sa montée sur le trône pontifical.
 Pour Benoît XII, le péril ne venait pas du Qatar mais des Cathares.


Vous connaissez mon point de vue critique sur l'institution de Rome et son histoire. Aujourd'hui, les ouailles sont livrées à elles-mêmes, et la communauté catholique ne sait plus à quel saint se vouer. L'institution se replie sur elle-même, en attente de l'accomplissement de la prophétie de saint Malachie. En attente n'est peut-être pas le terme le plus approprié. Il y a une tendance à provoquer une concordance prophétique, réelle ou supposée.

"Cette prédiction, publiée en 1595 se présente comme une suite de brèves descriptions (deux ou trois mots latins) de 111 papes qui devaient se succéder de 1143 jusqu’à la fin présumée de la papauté."
Benoît XVI correspondrait à l'avant-dernier pape.

"Cette pro­phétie n’a pas été condamné par l’église, d’autant plus que éton­nement cer­tains papes ont fit frapper des médailles à l’effigie de la devise suivant le texte de saint Malachie."
« Dans la dernière persécution de la sainte Eglise romaine siégera Pierre le Romain qui fera paître ses brebis à travers de nombreuses tribulations. Celles-ci terminées, la cité aux sept collines sera détruite, et le Juge redoutable jugera son peuple. »

La persécution  chrétienne atteint des sommets dans le monde :


Que dit ou fait l'Eglise de Rome ? Où est le berger ? Les institutions vendent nos états et l'Eglise n'a que faire de notre salut. Je dénonce l'omerta institutionnelle des persécutions mondiales. Je dénonce une institution complice par son silence.

Je suis issu de la communauté chrétienne, je connais ses membres, j'ai fait ma profession de foi. Il serait temps de rétablir le lien qui nous unit aux yeux de tous. Tolérants et aimants, mais pas victimes silencieuses.

Samedi, ma famille s'est procuré des croix et les porte en pendentif. Pourquoi porter maintenant un tel symbole ? Nous avions besoin d'aide, il fallait un symbole pour ancrer cette demande, quelque chose empreint de notre histoire commune et de nos valeurs. On peut critiquer notre nation, on peut critiquer notre foi, mais c'est l'essence de notre société. Il nous incombe de réévaluer leur importance et leur sens. Le nationalisme et la religion servent de support aux réseaux familiaux, noyaux indivisibles d'une saine communauté. Liens de sang, d'esprit et de terre. Toute société cohérente repose sur ces valeurs communes. Du village primitif à la mégapole impersonnelle. Cela dépasse mes réserves sur l'endoctrinement religieux et politique. On ne peut retirer ce terreau, sans mettre à nu la fragilité de notre nation. Elle s'en nourrit et s'y soude. La vie s'y développe. Tel un fumier bien garni, notre histoire est riche d'un patrimoine apte à transformer ce symbole de crucifixion en un digne trophée à la hauteur de nos meilleures aspirations.

Du ciel à la terre, on croît vers une direction.

Pour la première fois de ma vie, je porte la croix sur moi, je me rappelle les prières d'autrefois, j'ai confirmé mon engagement envers la divinité qui anime nos coeurs. Aujourd'hui, Benoît XVI abdique.

Une guerre se joue en secret. Quelque soit votre confession, j'enjoins chacun d'entre nous à écouter son coeur. Nos racines culturelles se rejoignent en une foi universelle. Choisissez vos symboles, armez vos coeurs d'une foi sincère.

Le monde est sous l'emprise d'un culte qui ne se nomme pas. Il nécessite un rituel de purification. J'en appellerai à une prière générale et synchronisée. Réunis dans une même intention, à heures fixes, durant les messes, ou chez soi. Pourquoi pas à 10 heures le matin ?

Doit-on attendre des directives de nos chères institutions ? Quel crédit leur portons-nous encore ? Le seul respect des institutions ? Respectent-elles les conditions de leur mandat ?

Du président au pape, ils nous laissent à la dérive de nos illusions domestiques.

 

Quitte à faire de la figuration, autant se mettre à l'aise et jouer cartes sur table. L'état de grâce est précaire et la transition sera brutale.

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