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mardi 3 juillet 2012

L'Histoire en crise


D'une histoire nous en inspirons une autre. L'histoire que nous composons au jour le jour est liée aux souvenirs enregistrés par notre perception immédiate et stockés par notre mémoire. La teneur de ces souvenirs fluctuent avec le temps. Le souvenir n'est pas une donnée exacte. Chacun aura une manière différente de retranscrire un évènement passé avec plus ou moins d'altération. Nous sommes imprégnés culturellement, de légendes et d'idées préconçues. Chaque culture a ses symboles particuliers.

Prenons l'exemple d'une photo. Un même évènement peut être rendu de mille et une manières, selon la perspective du photographe, les réglages de l'objectif. La composition ne sera pas la même, tout comme une peinture à un degré plus "objectif". On ne saisit pas la réalité, mais une réalité selon son prisme perceptif. La qualité du photographe est de saisir un instant "subjectivement" beau selon son angle d'approche.

On peut penser différemment une même chose. On se construit tous des valeurs de jugement, des références. Notre référentiel est familial, social et environnemental.

Regardons la crise économique actuelle :

On y voit pêle-mêle :
- Privatisation des banques et des exploitations énergétiques.
- Dérégulation massive.
- Contrôle par organismes financiers privés. Les banquiers s'enrichissent entre eux sans aucune considération pour qui ou quoi que ce soit.

Une crise systémique aussi absurde et dévastatrice que la crise de 1929. Des hommes sans travail et affamés alors que tous les moyens de production sont intacts. La guerre a été une aubaine "providentielle".

jeudi 28 juin 2012

Imaginarium ancestral



Comment et pourquoi ces six civilisations ont-elles pris naissance, et pourquoi partagent-elles tant de traits ? Pourquoi, par exemple, trouvons-nous des pyramides à Sumer, au Mexique, en Égypte, et en Chine ? Comment les Sumériens et les Mayas ont-ils acquis un savoir avancé en matière d'astronomie et de mathématiques ? Pourquoi ces sociétés ont-elles abandonné ce mode de vie de chasseur-cueilleur qui leur avait réussi pendant des centaines de milliers d'années, pour préférer dépendre de l'agriculture ?

Nous devons comprendre les légendes que partagent ces cultures anciennes, ou savoir pourquoi des peuples si éloignés géographiquement partagent les mêmes légendes - histoires de déluges, de l'origine de l'agriculture, de géants qui couraient autrefois le monde, et d'une race aux pouvoirs surhumains qui créa les gens et leur enseigna à être humains.

Les mythes de la création, en six points du globe relativement distants les uns des autres, sont en fait remarquablement similaires. Dans chacun, des dieux apparemment humains - quoique bien supérieurs en matière de connaissance et de pouvoir - sont descendus des cieux pour créer les hommes tels que nous existons aujourd'hui, pour offrir la civilisation à l'humanité, et pour abandonner une théocratie basée sur l'idée que le roi descend des dieux, ou a été désigné par eux.
Il y a des signes que l'on croise et ceux que l'on sème. Au-delà de cette nuance sémantique, nous évoluons sur une route balisée à notre attention, où les signes peuvent être des repères extérieurs ou ceux placés par la carte abstraite de notre logique.

Ces signes sont visibles par tous mais il appartient à chacun de les interpréter de manière contextuelle et adaptée. La signalisation routière a ses codes symboliques et ses résonances émotionnelles. Comme un rêve, une histoire est le reflet d'une réalité, un écho de souvenirs réimbriqués les uns aux autres dans une danse suggestive et symbolique. Vivre et interpréter son histoire personnelle.
Les destins se suivent, se croisent, s'entremêlent, se défont, ou s'entrechoquent sur un réseau interdépendant commun à tous.
La simple expression de votre imagination est un acte de création signalétique.

Réminiscence


La réminiscence (en grec anamnésis ; également traduit par ressouvenir) est, dans la pensée de Platon, le ressouvenir par l'âme de connaissances qu'elle a acquises en dehors de son séjour dans un corps et qu'elle a perdu lors de sa réincorporation. L'acquisition de la connaissance doit alors débuter par une re-connaissance. Cette théorie sert tout à la fois à démontrer l'immortalité de l'âme et l'existence de réalités intelligibles.


Vestiges impressionnistes.

Je me souviens. Mais de quoi au juste ? Parfois, pour contrebalancer des ruminations inutiles, je me demande de quels actes je suis fier ou heureux. Bons ou mauvais, ces souvenirs sont passés. Le héros d'hier ou le loser de demain n'existent plus ou pas. Pourtant ils font partie de ce que je suis. Je me sais capable de belles choses mais je me déprécie en ressassant les mauvaises, selon les humeurs.

Lorsqu'on se demande qui on est en évoquant des souvenirs ou en précisant ses désirs, on demande à être. On passe d'un état à un autre, on devient.
Un souvenir est altérable, un désir changeant, une action nouvelle. En perpétuel devenir, notre identité est un parfum dont les arômes se reconnaissent à l'orée de notre mémoire.

Et quelle est-elle cette mémoire ? Elle va et vient, d'une suggestion à un autre, d'un creuset vague et sans fond.
La maîtrise de la mémoire est une illusion troublante. Se souvenir de son nom ou d'ouvrages entiers. Intelligence et mémoire. Être capable de définir le plus exactement possible, le plus largement. Une définition du détail, comme l'augmentation de la définition numérique d'une image. Tendre vers l'infini dans des volumes sans cesse croissants.
Notre attention est pourtant limitée à l'interface d'une conscience aux cadres étroits. Un tunnel de focalisation attentionnelle. Une attention orientée vers des besoins.