Lovecraft, grand rêveur des profondeurs.
Je ne vais pas parler de mes explorations les plus fantastiques, car je n'en ai jamais pris note, contrairement à Lovecraft. Mes souvenirs en sont éparses et décousus. Je vais vous parler du rapport trouble entre rêve, imaginaire et réalité, en laissant de côté la psychanalyse névrosante de papa Freud, bien que son fantôme nous hante toujours. Ici, il s'agit de la retranscription plutôt fidèle d'une succession de trois rêves.
Le soir avant de me coucher, je
m'étais mis à réfléchir à ma journée. J'avais annoncé à mon père l'abandon
d'une perspective professionnelle. Cela faisait écho à de précédentes
désillusions, et à une situation précaire qui s'éternise. Quel avait été son propre chemin de vie ? Vers où se dirigeait le mien ?
Je m'endors et commence à rêver. Les
événements s'enchaînent jusqu'au moment où je me balade en
compagnie de mon père. Miroir de la journée, il parcourt la ville
et je le suis dans ses errances. Nous arrivons à hauteur d'une
prison. L'air de rien, il m'entraîne dans une visite des lieux.
Personne ne nous remarque, et nous pénétrons dans les couloirs
communs aux prisonniers. Ils vaquent à leurs affaires, nous jetant à
peine un regard. Nous ne devrions pas être là. Pourtant mon père
persiste. Nous arrivons devant une sortie. Plusieurs personnes
empruntent une porte protégée d'un digicode. Elle semble déboucher
sur une gare fréquentée. Mon père profite du va-et-vient pour se
faufiler à l'extérieur. Je lui emboîte le pas et remarque un garde
de la prison qui nous observe. Il nous suit sans rien dire. Nous
rejoignons la foule et nous apprêtons à quitter la gare. C'est
alors que le garde décide de nous intercepter.
Mon père hausse les épaules,
désabusé. Le gardien sort des menottes et les lui met. Il s'apprête
à faire de même pour moi. Je me dis que nous n'avons rien fait de
grave et que cette histoire sera vite réglée. Pourtant, la vue des
menottes me trouble.
« Que voulez-vous faire de nous ?
Demandai-je. »
Je commence à me mettre sur la
défensive, tout en me disant qu'il vaudrait mieux que j'obtempère
pour éviter un dérapage malheureux. Il sent ma réserve, mais au
lieu d'affirmer son autorité, il prend une expression rassurante et
répond quelque chose de vague. Voyant mon père stoïque, je le
laisse me menotter. Comme pour me rassurer, il ne me menotte qu'un
poignet. Il prend par le bras mon père et l'entraîne vers la porte
de la prison.
"Quand on est enfant, on n'a pas de mains, on a des menottes, alors on est très attaché à ses parents."
Vincent Roca
Je les suis. Parmi la foule de la gare,
je remarque un ami comédien. Il me voit, surpris. Je le salue et il
me demande ce que je fais là. Sur le ton de la plaisanterie, je lui
montre mes menottes et lui dis que je vais en prison. Interloqué, il
poursuit sa route. J'ai perdu de vue mon père et le garde. J'avance
vers la porte de la prison et emboîte le pas d'une personne qui
l'ouvre à l'aide du digicode. A l'intérieur je ne les vois toujours
pas. Je ne sais pas quoi faire. Une femme s'apprête à sortir. Elle
remarque mon indécision et m'enjoint à partir au plus vite, tant
que je le peux. Dans ma situation, la fuite ne semble pas la chose la
plus appropriée. Un délit de fuite risquerait de me porter
préjudice, à moi et à mon père. La femme part et la porte se
referme, verrouillée. Une légère angoisse s'exprime.
J'avance dans un couloir jusqu'à des guichets où se positionnent
des files de prisonniers et de visiteurs. Certains se déshabillent
et remettent leurs vêtements en échange d'un uniforme orange de
détenu. L'attente se prolonge.
Mais qu'est-ce que je fais ici ?
Je ne suis pas certain que mon père et le garde soient entrés par
la porte. Dans la doute, je préfère rebrousser chemin pour
retourner à la gare. Par chance, une personne laisse la porte
entrebâillée de manière à me laisser passer. Le flot des
voyageurs anonymes continue sa marche rapide. Aucune trace de mon
père et du gardien. Je sors de la gare et regarde le parking qui
s'étale devant les portes principales. Je vois le garde, mais pas
mon père.
Que s'est-il passé ? Je change
d'attitude et décide de quitter les lieux. J'emprunte la route qui
longe le parking, tout en essayant de me faire discret. Le garde me
voit. J'accélère le pas.
Je me mets à courir. Des gardes
sortent leurs armes et se lancent à ma poursuite. Mon temps est
compté. Je fais une cible facile sur la route dégagée. Dans la
précipitation, je cherche une voiture disponible. Une Saab est à
l'arrêt contre un trottoir, une femme au volant. J'en ouvre la porte
et m'installe sur le siège passager. Je m'excuse de mon effraction
et lui demande de démarrer au plus vite. Je lui dis simplement que
c'est une urgence. Elle me regarde et s'exécute calmement.
La situation me stresse et je me
réveille. L'aube pointe à peine. J'ai du mal à rendormir. Je vais
me réveiller deux fois, et par deux fois continuer mon rêve, ce qui
n'arrive généralement jamais. Ceci me permet d'en garder un
souvenir assez précis sur la longueur. Cette expérience compte
trois parties. Que dit cette première partie ?
Mon père me montre la vie dans une
prison. Elle communique avec un carrefour ferroviaire, en
l'occurrence une gare. Elles sont séparées par une simple porte
dont le code d'entrée est connu par une foule de gens, sauf mon père
et moi, étrangers aux lieux. Visiteurs et prisonniers se confondent
à mon regard, mais je discerne bien les gardes chargés de leur
surveillance. Tout le monde se soumet volontairement au système en
place. Ce que je fais moi-même. La foule s'affaire sans prêter
attention les uns aux autres. Combien d'entre eux ont-ils conscience
de la prison à leur porte ? Son verrouillage n'a pas besoin
d'être très sérieux. J'ai été dans un lieu interdit au regard.
Je ne peux partir sachant cela. Les menottes sont là, juste à un
poignet, sans restreindre mes mouvements, me rappelant mon obligation
de soumission. Par contre, mon père y est astreint physiquement,
malgré sa passivité. Le garde s'abstient de me contraindre par la
force, alors que je manifeste une certaine réticence. Il préfère
me laisser juge de la situation, et me laisser les suivre de mon
plein gré. Ce que je fais, de peur d'aggraver les choses, qui ne
semblent pas trop sérieuses.
J'en viens même à en rire, en
croisant mon ami comédien. « Regarde, c'est tordant non ? »
aurais-je pu dire en exhibant mes menottes. Son statut de comédien
n'est pas anodin. Il incarne cette légèreté dont on se joue des
drames. Ma dernière tirade est une ironie du sort dont l'acte
échappe au spectateur. J'ai joué de mes chaînes jusqu'à les
accepter totalement. Je vais en prison, littéralement. J'ai joué au
comédien sans en être un, et j'ai joué au prisonnier jusqu'à le
devenir.
Le rideau tombe devant l'incrédulité du public.
La pièce se joue alors en coulisse.
Une femme me hèle devant la porte de liberté à laquelle je tourne
le dos. Elle m'incite à repartir aussitôt. Je refuse son
invitation, de peur des conséquences. A quels risques nous
exposons-nous, et au nom de quoi ? Je doute de ma démarche au
pied du mur, devant les guichets, dans une pièce uniforme sans
fenêtre. Cette ultime conformité à l'ordre établi me coûte le
semblant de liberté qu'il me reste. « Que voulez-vous faire de
nous ? » avais-je demandé au garde. Je n'en savais que ce
qu'il faisait subir à mon père. Que voulais-je faire de moi ? Que
voulais-je faire, tout court. Je savais ce que je ne voulais pas.
J'ai fui cette oppression polie, tacite, pour être l'objet d'une
chasse franche et hostile. Mon père était condamné. La fuite
discrète n'était plus à l'ordre du jour. Ma vie était en jeu.
Je me suis rendormi. Dans mon nouveau rêve, je suis devenu
père de famille. Ma femme est la personne qui m'a aidé à
m'échapper. Je conduis la Saab en sa compagnie, et celle d'un bon
ami. Nous traversons la ville de nuit et rejoignons notre maison de
campagne au petit matin. Les arbres sont décharnés, il fait froid,
la route est boueuse et détrempée, pourtant il règne une ambiance
chaleureuse dans la Saab. Nous rions plaisamment.
La Saab du bonheur. Confortable et rassurante.
Les deux filles
aînées de ma femme nous accueillent devant le perron de la maison.
Elles portent dans leurs bras nos deux autres enfants. Une famille
nombreuse et heureuse. Une voiture passe. Le conducteur me scrute
attentivement et accélère. Il m'a reconnu. Je suis un fugitif. Je
fais comprendre à mon ami que nous devons partir. Je ne pourrai
jamais revenir, je dois abandonner ma famille. Mon cœur est déchiré.
Je commence à partir comme si de rien n'était, mais je ne peux
m'empêcher de faire comprendre à ma femme que ce départ sera
définitif. Les larmes coulent, les portes de la voiture se
referment. Je me réveille.
Mes souvenirs de cette seconde partie
sont relativement réduits. La fuite de la gare a une suite
surprenante. Mais ce moment de grâce est temporaire. La quiétude
d'un foyer m'est refusée. Mon statut de fugitif social empêche
toute assise durable.
Je me rendors. Je suis seul, caché
dans la nuit du jardin de ma maison d'enfance. Elle est à flanc de
colline, surplombant la vallée illuminée de la vie qui y repose. Je
suis activement recherché. L'armée déploie ses hommes tout autour
de moi. J'entends une jeep s'arrêter devant le portail. Je me replie
au fond du jardin. Des haies bloquent mon échappée. Je suis acculé.
Ils m'ont repéré et m'encerclent petit à petit.
Dans ce genre de situation, j'ai appris
à m'envoler, et j'en ai amélioré l'efficacité au fur et à
mesure. C'est un état d'esprit. La mémoire des rêves n'est pas la
même que celle dont on dispose en état conscient, elle apparaît
bien plus large quand on essaie d'y prêter attention dans des rêves
lucides. On peut aisément se souvenir d'un rêve justifiant un autre
rêve, alors qu'on en avait tout oublié au réveil. La mémoire
onirique se souvient de tout, mais la conscience n'en retient qu'une
infime partie. C'est une question d'échelle à sens unique. On peut
se rêver être un ongle, mais l'ongle ne peut se rêver davantage que ce qu'il est. Notre conscience est l'ongle d'un corps plus
vaste. Elle est une extension à la pointe aussi utile que limitée.
Je tâcherai d'y revenir avec des exemples plus concrets.
Revenons-en à la traque dans le
jardin. Je ne peux m'envoler à cause des haies et des branchages
touffus. Je décide de tester une nouvelle compétence onirique de
passe-muraille. Je tente de traverser la haie, tel Patrick Swaize
dans Ghost. Et ça marche !
Patrick ?
Je parviens ensuite à m'envoler en
direction d'une colline au-delà de la maison. Je plane
difficilement, mais j'arrive à accélérer le vol jusqu'au sommet.
J'y ai installé une planque de secours. Un hélicoptère de combat
s'approche avec un projecteur. Ma nouvelle cache ne suffira pas. Je
décolle à nouveau. Je réussis à atteindre une bonne vitesse de
croisière. Hélas, je n'arrive pas à m'échapper assez loin. Je me
retrouve aux pieds d'une colline identique. Je ne peux quitter la
région de ma maison d'enfance, mon ultime refuge. L'hélicoptère me
suit. Je lève les yeux au ciel et contemple les étoiles. Un espace
noir parsemé de petits spots. Si je ne peux trouver refuge sur cette
terre, ce sera dans les étoiles. Je m'envole à la verticale, et
accélère progressivement. Lorsque je choisis une cible à atteindre
et conçois la distance à parcourir, je m'échappe définitivement.
Je me fonds dans les étoiles et tout devient flou. Je me réveille.
On ne devine pas grand chose à cette distance.
La troisième partie marque une
conscience du rêve plus marquée. Ce n'est pas un rêve lucide mais
je peux agir plus librement que dans les précédents, bien que rien
ne s'arrange pour autant. Quelques soient les moyens employés pour
se soustraire à cette persécution, les angoisses se démultiplient.
Il m'arrive de m'y confronter directement avec violence, mais ni la
fuite ni la violence ne sont des réponses suffisantes. Cela se
rapproche du comportement d'une bête acculée. Cette dernière
partie dénote une dérive pathologique de l'excès. C'est une
surenchère qui devient progressivement invivable. La compensation
familiale de la deuxième partie reste insuffisante, et les super
pouvoirs de la troisième partie n'échappent pas au carcan mémoriel.
L'envolée cosmique débouche sur un réveil. Il n'y a aucune
conscience de soi dans l'abandon de soi.
Au-delà de l'analyse personnelle, on
peut y voir l'illustration d'un malaise social plus global. Se
conformer à la soumission ambiante jusqu'à sa mort ne rend service
à personne, ni à ses parents ni à ses enfants. Y résister de
manière isolée est aussi une impasse. Les alternatives et les
échappatoires individuels ne suffisent plus. La Terre nous échappe.
Il faut reprendre contrôle de cette Terre devenue prison. Ce malaise
qui nous habite est un cri du cœur. Ce cri doit résonner en chacun
de nous, au-delà de nous. Le système s'empare de nous,
individuellement, et c'est de manière collective qu'il faut lui
faire face. C'est un rapport de force qui se joue. Cette soumission
s'accepte par un consensus général. Brisons le consensus,
définissons des lignes de résistance, donnons du poids à notre
existence. N'existons pas pour être soumis à un ordre que l'on n'a
pas choisi. Un lieu de vie n'est pas un lieu exclusivement de
passage, ni une cage. La Terre va au-delà des gares et des prisons.
Sommes-nous des poules qui naissent et meurent dans des poulaillers ?

La "réalité" et l'imaginaire sont bien plus intraséquement liés que ce que l'on veut bien croire. Plus vous donnerez de poids à la réalité de vos barreaux et plus ils seront solides. Croire en un possible, c'est voir au-delà de l'impossible. On peut tout autant marcher sur la lune dans notre réalité, que se donner les moyens de voler dans nos rêves. Quand vous décidez de croire en une chose, dans sa possibilité ou son impossibilité, vous déclarez une intention. Prier est la manifestation consciente d'une intention. Au-delà d'un dogme religieux, nous nous devons d'imaginer consciemment l'espoir d'une condition meilleure. L'expression d'un idéal est le préalable indispensable à sa réalisation. On ne peut marcher sur la lune qu'en l'imaginant et en croyant sa faisabilité.
L'imagination est la clé du futur. Ne laissez personne rêver à votre place, comme le suggère notre modéle social. Vivre ensemble, c'est rêver ensemble. Et rêver ensemble de manière harmonieuse, c'est partager nos rêves de manière libre. Ce que nous vivons ensemble aujourd'hui n'est pas à l'image de notre imaginaire. Cessons d'alimenter les rêves totalitaires des maîtres du monde. Ils distillent la peur et la soumission à une réalité implacable dont ils auraient la jouissance exclusive. Leur cauchemar cessera dès lors que vous verrons la possibilité d'un monde différent. Dans un rêve, il y a un pas à franchir indispensable entre vouloir voler et voler. Dès l'instant où les règles de la gravité sont rompues, le champ des possibles s'ouvre sur des horizons qu'il suffit d'envisager pour les mettre à notre portée. On ne vole pas comme un oiseau au premier essai, mais il ne faut jamais cesser de battre des ailes. L'impossible devient chose difficile, puis envisageable, puis geste naturel et inné. L'évolution suit son chemin. La vie envisage l'extension de sa réalité au fur et à mesure de l'élargissement de sa conscience et de ses possibles. Elle imagine plus grand, différemment. La liberté est le champ des possibles que l'on accorde avec sa réalité.
Attendez. Une dernière pour finir.
Le soir du 30 avril, je tombe sur Fenêtre Secrète, un film d'une nouvelle de Stephen King. Ne lisez pas ce qui suit si vous comtez découvrir le film par vous-mêmes.
Johnny Depp y campe un écrivain marginal en plein divorce. Il vit dans une maison isolée, au sein d'une forêt au bord d'un lac. Sa coiffure rappelle la mienne. Je me demande s'il y a un rapport avec moi, et si une synchronicité va se manifester. Un homme le harcèle pour cause de plagiat littéraire. Johnny Depp en vient aux mains avec lui. L'homme fait preuve d'une force peu commune. Il est agressif et imprévisible. Il me rappelle ma propre violence intérieure qui malmène ma nature sensible. C'est alors que le film révèle la schizophrénie de l'écrivain. L'homme n'est que la manifestation de son esprit en proie au désarroi. Mon analogie s'en trouve confirmée. Les deux protagonistes incarnent mon conflit intérieur. A la fin du film, la femme de l'écrivain arrive chez lui, en... Saab. Ce détail est une synchronicité vis à vis de la seconde partie de mon rêve précédent. Ce détail anodin prend alors une valeur qu'il n'avait pas auparavant. Pourquoi une Saab ? Il semble se démarquer par son incongruité, comme un tumulus de pierre en plein désert pour indiquer la route à suivre.
Les deux événements illustrent un comportement de fuite ou d'agressivité. Ils sont la réponse à un même type de problème non résolu.
Les éléments significatifs sont :
- Je suis la personne que j'incarne dans mon rêve. Ma femme conduit une Saab.
- L'homme dans le film a la même profession que moi et une coupe de cheveux négligée, ressemblant à ce que je porte actuellement. Sa femme conduit une Saab.
- C'est en aiguisant mon regard sur une éventuelle synchronicité, dûe à ma ressemblance avec le personnage, que je remarque la Saab de sa femme.
- Le rêve et le film ne sont séparés que de 8 jours.
La violence finale du film n'est pas la mienne, mais porte en elle un avertissement. Johnny Depp déclare que l'écrivain en lui a pris la fuite. Il a donc laissé place à une personnalité violente et incontrôlable. Dans mon rêve je prends la fuite, et dans la réalité je deviens de plus en plus violent. Je ne peux abandonner l'écrivain en moi sans laisser place à une personnalité instable.
Quelques mois après, le 2 novembre, je décide de terminer un vieil article en suspens du blog. Je tombe sur celui-ci, la veille où je vais voir mon père. Trois jours auparavant, je lançais le projet d'un récit intéractif se passant dans un chalet au bord d'un lac, comme celui de Fenêtre Secrète, film que j'avais oublié. Ce projet me semble nébuleux et j'hésite à le poursuivre. Néanmoins, si on interprête cette synchronicité dans son ensemble, on peut y voir un appel à poursuivre. Comme dans la vie, il est parfois bon de se laisser aller à une errance. Même si on ne voit pas toujours un sens ou un but dans l'immédiat, il faut poursuivre la route que l'on a commencée. Les "erreurs" aboutissent souvent à de grandes découvertes. Elles resynchronisent l'objet de l'acte à l'intention première.
Y'a plus qu'à creuser.
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