jeudi 28 juin 2012

Imaginarium ancestral



Comment et pourquoi ces six civilisations ont-elles pris naissance, et pourquoi partagent-elles tant de traits ? Pourquoi, par exemple, trouvons-nous des pyramides à Sumer, au Mexique, en Égypte, et en Chine ? Comment les Sumériens et les Mayas ont-ils acquis un savoir avancé en matière d'astronomie et de mathématiques ? Pourquoi ces sociétés ont-elles abandonné ce mode de vie de chasseur-cueilleur qui leur avait réussi pendant des centaines de milliers d'années, pour préférer dépendre de l'agriculture ?

Nous devons comprendre les légendes que partagent ces cultures anciennes, ou savoir pourquoi des peuples si éloignés géographiquement partagent les mêmes légendes - histoires de déluges, de l'origine de l'agriculture, de géants qui couraient autrefois le monde, et d'une race aux pouvoirs surhumains qui créa les gens et leur enseigna à être humains.

Les mythes de la création, en six points du globe relativement distants les uns des autres, sont en fait remarquablement similaires. Dans chacun, des dieux apparemment humains - quoique bien supérieurs en matière de connaissance et de pouvoir - sont descendus des cieux pour créer les hommes tels que nous existons aujourd'hui, pour offrir la civilisation à l'humanité, et pour abandonner une théocratie basée sur l'idée que le roi descend des dieux, ou a été désigné par eux.
Il y a des signes que l'on croise et ceux que l'on sème. Au-delà de cette nuance sémantique, nous évoluons sur une route balisée à notre attention, où les signes peuvent être des repères extérieurs ou ceux placés par la carte abstraite de notre logique.

Ces signes sont visibles par tous mais il appartient à chacun de les interpréter de manière contextuelle et adaptée. La signalisation routière a ses codes symboliques et ses résonances émotionnelles. Comme un rêve, une histoire est le reflet d'une réalité, un écho de souvenirs réimbriqués les uns aux autres dans une danse suggestive et symbolique. Vivre et interpréter son histoire personnelle.
Les destins se suivent, se croisent, s'entremêlent, se défont, ou s'entrechoquent sur un réseau interdépendant commun à tous.
La simple expression de votre imagination est un acte de création signalétique.



L'île de beauté sous les feux de la rampe.

D'après Wikipédia :

L'imagination est à la fois la capacité innée et le processus d'inventer un champ personnel, partiel ou complet, à travers l'esprit à partir d'éléments dérivés de perceptions sensorielles de l'existence commune. Elle sert également à ceux qui ont un besoin de se créer un monde à eux afin de s'y réfugier ou tout simplement, pour ne plus être seul ou se désennuyer. Ce terme est techniquement utilisé en psychologie dans le processus « réanimatif » de la perception de l'esprit, tirée de l'expérience de la perception sensorielle.
Vous définissez un sens sur des bases culturelles. La culture est source de l'imagination, un symbole est culturel. Votre vie, votre perception de l'existence et le sens que vous lui donnez sont la carte abstraite que vous avez tracée au cours de votre évolution. Vous avez imaginé votre vie en fonction des repères culturels dans lesquels vous baignez. Le sens qui en découle vous guide dans votre périple.

Certaines cultures et traditions considèrent la réalité apparemment partagée comme une illusion de l'esprit, comme les bouddhistes et mayas, ou à l'opposé extrême des aborigènes, en acceptant l'imaginaire, le rêvé et la réalité à valeur égale.
Prêtons-nous suffisamment attention aux fruits de notre imagination ? Les rêves guident une grande partie de notre inconscient, mais notre conscience est-elle aussi inconsciente que ce que l'on veut bien croire, ou nous plaisons-nous à ignorer des signaux étouffés par nos dogmes rationalistes étriqués ?
La symbolique de nos rêves mal compris par notre logique consciente est une forme de vulgarisation culturelle, juste et nécessaire, à l'assimilation subtile de concepts vitaux. Nous enfermons notre conscience dans des mots à la signification limitée que le rêve élargit dans des actes symboliques. Il aide à saisir le principal sans avoir à verbaliser les détails. Dans la nuit de nos rêves, le soleil peut briller à l'infini.


On peut réaliser ses rêves, ceux qui parlent de nous-mêmes et de notre univers. Les histoires, les légendes, et les religions, sont des balises culturelles, point d'ancrage de nos rêves communs, de symboles forts et révélateurs. Nous sommes souvent surpris de la similitude de nombreux mythes.
Serait-ce significatif de mettre en parallèle des récits d'origines diverses, de croiser les informations selon leurs points communs pour mettre en relief des notions essentielles qui nous sont invisibles dans leurs grandes lignes directrices ?
Il n'y a pas de mal à formuler des hypothèses. Mais on peut se confronter à des convictions idéologiques et ébranler des murs destinés à cacher nos peurs les plus profondes, comme savent si bien faire nos rêves. Par l'hypothèse, on tente de construire une logique et un sens à ce qui ne semble pas en avoir de prime abord. La science s'est fondée sur ce principe.

Une hypothèse est une proposition ou une explication que l'on se contente d'énoncer sans prendre position sur sa véracité, c'est-à-dire sans l'affirmer ou la nier. Il s'agit donc d'une simple supposition, appartenant au domaine du possible ou du probable.
Des postulats arbitraires dans des liens de cause à effet phénoménologiques reconnus par tous dans une cohésion logique et structurée. Interpréter des phénomènes constatables à partir de faits simples et solides. Tant que l'édifice reste cohérent, les hypothèses restent valides, fondent une base, et laissent la porte ouverte à d'autres hypothèses. La pyramide du savoir.

Je suis à la recherche de nouvelles sources d'information. La mise en relation de mon roman avec quelques informations, réelles ou mythiques, qui m'étaient inconnues lors de sa rédaction, m'amènent à penser qu'il y a moyen de décoder une histoire oubliée en croisant des éléments communs aux imaginaires de chacun. Être attentif aux signes éventuels croisant son imaginaire ouvre la perception à un champ élargi de prospection.


Puiser le trésor de l'imaginaire. (L'esprit Groland plane sur cette vidéo...)

Après avoir finalisé mon roman, classé dans la catégorie science-fiction, et m'être rendu directement au siège de certaines maisons d'édition pour y déposer le manuscrit, j'ai eu quelques échanges avec un responsable qui me parlait de la renommée de leur collection et des grands auteurs qui s'y trouvaient. Mon incurie culturelle concernant les grands classiques du genre me consterna. Voilà de nombreuses années que j'avais arrêté ma boulimie littéraire au profit du seul internet chronophage. Je décidais alors de renouer avec de vieilles habitudes et de me renseigner sur quelques incontournables.
Quatre ouvrages, sur les cinq choisis, m'avaient été chaudement recommandés. Après lecture, des correspondances avec plusieurs bases de mes travaux littéraires m'étonnèrent. Je me mis à prêter une attention particulière à leur contenu. J'y mets en gras les correspondances que voici :

- Le premier ouvrage est La Nuit des Temps de Barjavel. Une "pseudo" atlante est cryogénisée contre son gré durant la destruction de sa civilisation il y a 900 000 ans et est retrouvée de nos jours par des scientifiques en Antarctique. Son nom est EléaUne autre femme, dans mon roman, nommé Eleiantiss, elle aussi témoin de l'effondrement de son monde, était sensée être forcée d'entrer en état de stase, jusqu'à nos jours. Je dis sensée car ceci n'est pas raconté dans ce premier volume.

- Les ouvrages suivants sont les premiers du cycle de Fondation d'Asimov et le cycle de Dune d'HerbertIls parlent d'empires millénaires sur le déclin, et de leur renaissance selon l'ordonnement d'individus singuliers, prescients de la mise en place nécessaire d'un avenir où la question du devenir de l'Humanité est la clé de voûte. On y voit la chute d'un modèle pour un autre, ouvert à de nouvelles perspectives et opportunités.

- Le Pion blanc des présages de la série La Belgariade d'Edddings (que je ne poursuivrai certainement pas à cause de son classicisme Tolkien/fantasy) parle de la marque d'un élu et de sa reconnaissance par un orbe de pouvoir. Un orbe, de mon roman, est le socle politique de l'Empire, qui élit l'Empereur par simple contact et appose une marque sur son front.

- Le cinquième est Hypérion de Simmons. Il est sujet d'un colosse de métal assassin et omnipotent, le Gritche. J'ai aussi de mon côté un dieu de métal silencieux au regard de braise. Le plus curieux, après analyse plus approfondie, est la question des sept pèlerins destinés à être sacrifiés dont un seul en réchapperait pour avoir un voeu exaucé. Tout comme Hypérion, j'ai 7 personnes sacrifiées au cours de leur rencontre avec le dieu de métal. Six hommes, une femme, idem. Le personnage principal n'est pas directement tué mais se transcende pour renvoyer le géant. Il accède à une nouvelle forme d'incarnation. La réinterprétation des symboles du mythe christique et la notion de sacrifice y sont aussi présentes.

Voilà dans les grandes lignes ce que j'en ai noté. Le quatrième volume du cycle de Dune, Les Enfants de Dune, se rapproche singulièrement d'une pièce de théâtre basée sur mon roman.

Quels sont les points communs entre ce 4ème volume de Dune et cette pièce ? Cette pièce est une nouvelle non écrite de mon roman. Elle prend place à une autre époque de l'Empire. Un des grands axes communs est la transmission du fardeau impérial d'un Empereur à son fils. Le fils naît avec des facultés qui le dépassent tandis que la mère meurt durant l'accouchement. Par sa prescience, le fils conçoit les desseins de son père et les adopte à sa façon. Son pouvoir l'amène à être conscient de la mémoire de son père, voire à l'incarner, et à partager sa conscience avec une foule d'entités disparues. Le fils choisit de muter en un dieu inhumain, ce à quoi s'était refusé son père.
Le fil commun est là, même si la narration et les univers sont différents. Ce ne sont pas des thèmes souvent traités et la plupart des concordances sont précises dans leurs relations et leurs dénominations:
Deux empereurs successifs, père et fils, déification monstrueuse, mélange des consciences, etc...

Ces quelques concordances donnent matière à réfléchir. J'ai essayé d'aller plus loin, curieux d'expérimenter cette méthode de recoupements de manière plus personnelle, d'établir des points communs entre mes diverses créations écrites et vidéos. Normalement je ne prête attention qu'aux coïncidences les plus saillantes. Faisons fi de considérations limitatives et voyons quel motif hypothétique peut se dégager d'histoires diverses dont je servirai de dénominateur commun.
Imaginons une enquête basée sur l'hypothèse d'un structuralisme créatif inconscient.

Après avoir mis en évidence des recoupements curieux entre notre histoire contemporaine et mes oeuvres de fiction, j'ai émis l'idée qu'il y aurait moyen de mettre au jour des preuves archéologiques à l'aide de différents médiums. Si certaines personnes, durant des séances de régression de vies antérieures, parviennent à épeler des noms de personne dont on retrouve la trace historiquement, pourquoi ne retrouverait-on pas aussi des lieux et des éléments significatifs ? Par régression on pourrait saisir une première piste, puis préciser l'emplacement avec un radiesthésiste, sur carte et sur place. Ensuite, peut-être dénicher un vestige et faire lire sa charge mnésique par un psychométricien, et ainsi de suite.

Psychométrie :
Il existe une acception antérieure et différente du terme psychométrie, forgé en 1842 par le Dr Joseph Rodes Buchanan. Celui-ci présente dans son livre Manual of psychometry 1 une étude sur les capacités de certains sujets de percevoir, de manière extrasensorielle, des informations relatives à des lieux dans lesquels ils se trouvent ou à des objets qu'ils touchent. Il s'agirait donc d'une approche psychurge[réf. nécessaire]. Ainsi, le premier sujet étudié par le Dr Buchanan fut le général "bishop" Léonidas Polk, qui avait, entre autres, la faculté de « reconnaître » du laiton, dans l'obscurité et par un simple contact. Ce contact aurait provoqué chez lui la perception, en bouche, d'un goût particulier lui permettant d'identifier le laiton.
Bien que contestable au plan sémantique, l'usage du terme psychométrie pour désigner ces capacités extra-sensorielles semble trop bien établi pour que l'on puisse le remplacer. C'est ce qu'écrit l'abbé François Brune : « Le terme de "psychométrie" a été mal choisi, tout le monde le reconnait, mais il est maintenant trop bien implanté pour qu'on en change. »

La possibilité de faire correspondre des informations précises à la réalité est une opportunité incroyable de passer du stade de l'étonnement à celui de la recherche.
La notion de cryptoarchéologie m'était venue à l'esprit, à l'image des cryptozoologues à la recherche "d'animaux dont l'existence même est sujette à caution, tels le « dauphin du Sénégal » ou, plus connus, le yéti et le monstre du Loch Ness, voire des animaux supposés éteints."
L'archéologue reconstitue l'histoire à partir de vestiges matériels, l'historien à partir de textes, et le cryptoarchéologue s'apparenterait à un sourcier capable de dénicher des traces tangibles d'une histoire oubliée impossible à recouvrer par des moyens conventionnels. L'archéologie est souvent contributaire du hasard, et si le hasard pouvait être aidé ? Nombre d'archéologues suivent leurs intuitions avec obstination et opiniâtreté, à défaut de pouvoir combler leurs jeux de pistes lacunaires par des faits tangibles jusqu'au jour de la grande découverte. Serions-nous aptes à mieux faire parler notre intuition ?

Après quelques recherches, il s'avère que de nombreux archéologues et organismes d'espionnage font appel à des médiums spécialisés dans la vision à distance ou remote viewing. Quoi de plus pratique pour faire du repérage sur la Lune, Mars, la constellation d'Orion, ou la chambre à coucher de Poutine.

Cryptoarchéologue... En 2006, je m'étais amusé à m'imaginer un rôle de cryptoarchéologue un peu allumé pour un court-métrage. La profession imaginée du personnage n'était qu'un prétexte au délire narratif.
Etait-ce une simple coïncidence ou quelque chose d'autre m'avait-il chuchoté une inspiration à répéter et développer plus tard ?
Y'avait-il des informations utiles à tirer de cette production légère ?

Au lieu de compter sur d'hypothétiques talents étrangers, je pouvais commencer par analyser mes propres sources d'information à travers mes diverses créations.
Un Da Vinci Code à domicile ?

Avant toute chose, je tiens à signaler que je n'avais aucune idée de ce qui pouvait sortir de cette enquête.
Avec quoi commencer le recoupement avec ce court-métrage ? Mon roman probablement. Des coïncidences troublantes s'étaient présentées avec divers mythes dont je ne connaissais pas les détails. Le début du roman se déroule sur Terre. Il a été rédigé il y a 10 ans de cela comme introduction au reste de l'oeuvre. La période racontée remontait à 15 ou 20 000 ans de notre époque.
Les personnages accostent en Grèce et désirent accéder à une tour dans l'intérieur des terres. Elle est bâtie sur les vestiges d'un spatiodrome à flanc de montagne. Ce spatiodrome avait été abandonné à cause d'une ruine antique maudite profondément enfouie qui empêchait son bon fonctionnement. Les personnages se perdent dans les méandres de cette ruine qui était un mausolée géant enterré sous le plateau montagneux où se basait la tour qu'ils cherchaient à atteindre. Le mausolée piégeait des entités puissantes qui s'attaquent aux personnages et possède l'un d'entre eux. Ce mausolée sert à un rite nécromantique qui ouvre un sceau sur Mars...
Ok, pause. Un haut plateau. Le cryptoarchéologue du court-métrage cherche le trésor d'un esprit malin légendaire dans un haut plateau aux abords d'une grotte à flanc de montagne.
La répétition inconsciente de repères précis semble significative.
Le cryptoarchéologue ne ressort pas avec le trésor, mais avec un message et une nouvelle conviction. Bien qu'erronée, son interprétation sert le dessein d'une libération de conscience.
Ce pourrait être le but probable de ma présente démarche. Quand bien même j'accorderais un soupçon de crédit à l'existence d'un mausolée géant, il était, selon mon roman, déjà quasiment inaccessible il y a 20 000 ans... Le personnage principal y passe deux fois, par deux accès différents et par accident. Quel intérêt pour moi d'envisager l'existence de quelque chose d'aussi énorme dont je ne retrouverai jamais aucune trace ?

Il y a trois ans, j'ai fait un tour dans les Rhodopes, massif partagé par la Grèce et la Bulgarie. J'étais du côté bulgare, pas loin de la frontière, et ai visité les grottes de Trigrad, "Gorges du diable", par laquelle Orphée serait descendu dans l'Hadès pour ramener Eurydice au royaume des vivants, et celle de Yagodina. J'ai séjourné sur le haut plateau de Yagonida, au-dessus de la grotte. J'y ai gravi deux sommets alentour, cernés de gorges profondes et d'autres hauts plateaux parsemés de quelques fermes, en quête d'on ne sait quoi, invisible.
Un peu plus loin, laissant le hasard guider ma conduite, je décide de gravir en voiture un massif abrupt où étaient perchées quelques maisons. Je tombe sur un autre haut plateau à 1400m d'altitude avec un village nommé Gela. Un panneau annonce fièrement qu'ici réside le berceau d'Orphée. Au cours de ce voyage, Orphée n'était alors pour moi qu'un mythe parmi tant d'autres.

Les repères sont les suivants :
- Le lieu d'accostage imaginé était la côte grecque.
- Les protagonistes partent tôt le matin pour une longue journée de marche qui se prolonge dans la nuit pour accéder à un haut plateau. C'est l'été, la nuit tombe vers 21h30.
- Nous sommes dans un intervalle approximatif de 40-50 km d'un plateau surélevé au-delà du littoral (à un niveau d'eau daté de 15 000 ans). L'altitude se situerait dans un ordre de 600-800m, car ils atteignent le somment d'une colline. Je me base sur l'altitude du plateau du court-métrage et sur le fait que la végétation est déclarée changeante avec des grands chênes à la place des pins. Le plateau est surplombé d'une chaîne montagneuse.
- J'oriente le lieu vers Trigrad et Gela le berceau d'Orphée, à la frontière Bulgare. En regardant sur GoogleEarth, j'ai défini une zone de prospection éventuelle. Rien de remarquable à première vue, à part une base militaire sur la plus haute montagne des Rhodopes, le Goljam Perelik.
- Le personnage principal du roman a le flashback d'une première incursion du mausolée volontairement occultée de sa mémoire. Il découvre au sommet d'une montagne la surface lisse d'une structure. La montagne était le mausolée couvert de sédiments. Plus bas, il chute dans un cours d'eau qui dégage un accès à un boyau du mausolée enfoui. L'érosion à travers une dépression verticale maintient une ouverture où l'eau s'engouffre.
- Le mausolée est daté de 200 000 ans de son époque, et était quasiment invisible et impénétrable. 15 000 ans plus tard, les chances d'en découvrir un accès seraient minces.

Il m'est alors revenu en mémoire la découverte d'une pyramide bosniaque cachée sous la végétation parmi les collines.


Difficile de savoir de quoi il retourne exactement. Entre un chercheur louche et une institution scientifique fermée... Les témoignages de travailleurs bénévoles semblent témoigner qu'il y a bien là-bas des choses qui valent le détour.

Que trouve-t-on comme vestiges préhistoriques datant de 15 000 ans ? Aucun officiellement, en dehors d'ossements et d'outils rudimentaires.
Pourtant il y a des indices troublants de savoirs très anciens (cartespoteries innombrables... etc). Platon, au Vème siècle avant JC, enquêtait déjà sur ces époques oubliées à l'origine des mythes, alors qu'il est lui-même pour nous une antiquité.

Nombre d'auteurs semblent hantés par un passé révolu qui parle autant à nous qu'à eux.

Les aventures de Conan se déroulent dans un passé mythique, créé par Howard, appelé l'« Âge hyborien ». Cet univers est inspiré de ses lectures, notamment les récits mythologiques tels que racontés par l'auteur américain Thomas Bulfinch. L'âge hyborien se situe entre la chute de l'Atlantide et l'essor des anciennes civilisations que l'on connaît (Sumer, l'Égypte antique, la Grèce antique, etc.).
Mais pourquoi tant de pyramides à travers le monde ? Et que penser d'édifices colossaux abîmés au large du Japon ?


Dans ma recherche d'informations sur la pyramide bosniaque, je suis tombé sur les pyramides de Mars...

Mon roman commence sur Terre, puis se poursuit dans un vaste complexe militaire planté sur Mars. Le mausolée sur Terre aidait l'accomplissement d'un rituel d'activation au coeur de Mars. Le complexe militaire servait à en vérouiller l'accès.
Le mausolée sur Terre abritait 12 orbes de cristal emprisonnant depuis 200 000 ans des communautés d'entités qui avaient causé la ruine d'un âge d'or. Baignant dans des dimensions séparées, elles étaient sensées rester prisonnières sur la Terre, durant une période de "rééducation". Les orbes servent d'aimant pour ces entités qui ne peuvent s'y soustraire qu'en habitant l'eau qui circule dans le mausolée. L'eau recueillie et véhiculée dans des rivières souterraines ressort plus loin à la surface. On peut penser à la mythologie du Styx et autres fleuves accédant à l'Hadès, l'Enfer. Une étude intéressante aborde le sujet de "L'entrée des enfers de Thesprôtie : du mythe à la recherche d'une rationalité géomorphologique et historique".
Cette eau s'échappe sur toute la Terre aidée par son cycle de transformation et s'incarne dans les formes de vie disponibles à son contact. On pourrait mettre cela en relation avec le principe de réincarnation et s'interroger sur un système essentiellement terrestre. Peu de régressions vont dans le sens d'incarnations extraterrestres. On dit que les pyramides égyptiennes permettaient à l'âme des pharaons de rejoindre les étoiles et de revenir quand ils le souhaitaient.
Les doctrines gnostiques étaient variées, mais elles avaient en général pour point commun de considérer que l'incarnation dans la matière était un piège tendu par un esprit malfaisant, et que seule une connaissance initiatique (la gnose, du grec "gnôsis", connaissance) peut permettre à l'âme de se libérer de ce piège et de retrouver sa pureté.
Dans mon roman, Mars est une planète refuge pour les personnes désirant échapper à l'emprisonnement du mausolée terrestre avant son édifictation. Après avoir mis la planète en stase temporelle, ils évoluent dans le chaos et le désespoir jusqu'à se servir de la planète elle-même pour asservir la population en stockant leurs âmes dans sa pierre, comme les orbes du mausolée mais à l'échelle planétaire. Devant cette abomination, les derniers survivants se révoltent, figent la planète "vivante", et libère Mars de sa stase. La planète rouge devait servir de récepteur pour libérer les entités prisonnières de la Terre, dans le cas où elles trouvaient le moyen de se soustraire à ce destin.


Si je me fie à l'histoire imaginée du mausolée, on pourrait le qualifier de berceau de l'Humanité, le lieu d'où la conscience a surgi en chargeant l'eau d'entités étrangères, véhicule transformiste de la vie. Une prison dont on sortirait par l'incarnation pour apprendre à vivre "correctement" ? Le rituel du baptême chrétien, avec immersion dans l'eau pour recevoir le saint esprit, est un symbole dans ce sens. D'ailleurs une entité vagabonde du roman profite de l'immersion d'un des personnage dans le labyrinthe submergé du mausolée pour le posséder.

Des indices imaginaires répertoriés, la seule chance d'accéder à ce mausolée serait un cours d'eau en surface qui aurait glissé sur ses flancs jusqu'à pénétrer une profonde ouverture sous plusieurs mètres de sédiments. On pourrait alors jouer à une grande pétanque mystique, ou tenter d'invoquer le dragon Shenron avec ses boules de cristal (bien que 7 suffisent) pour exaucer un voeu. Mais qui dit que tous les orbes sont restés sur place ? Un des orbes du roman se balade de mains en mains et de planète en planète durant très longtemps avant de revenir sur sa planète d'adoption. Un obscur Saroumane s'en sert peut-être pour assouvir des desseins pas nets sous l'oeil protecteur d'un Sauron désincarné. La pyramide des illuminati nous domine de sa surpuissance intellectuelle... et financière.

Il est difficile de créer un pont logique entre des concordances troublantes et une réalité cachée, sans se perdre dans des délires abscons nés d'interprétations fantaisistes. Mais ça ne coûte rien d'essayer ! Qu'est-ce qu'on risque, à part se raconter une belle histoire ? Peut-être de changer la nôtre... et ça nous n'y sommes pas tous prêts.

La quête du savoir passe par des hypothèses, des histoires, ou des rêves. Savoir est exprimer une position, une opinion, une façon d'être, c'est donner un sens à sa vie. L'illusion de comprendre se perd dans la réalité des rêves. On se sait vivant sans jamais comprendre pourquoi.

Les légendes content un fond de vérité ancestrale au creuset duquel on puise une inspiration au parfum d'éternité. L'intention première du narrateur laisse place à des inspirations venues d'ailleurs. Le fleuve rejoint la mer. Les origines sont multiples. Une seule source n'explique pas tout. Les inspirations qui se croisent sont autant de forces qui s'ajoutent à une dynamique inexorable. La vérité trouvera son chemin, quelques soient ses errements, avant de s'immerger dans un tout d'une évidence confondante.

Suivant le cycle de l'eau, nous emmagasinons au cours de notre route, livrons notre tout à l'ensemble, disparaissons dans le ciel avant de reparaître à la source d'un nouveau voyage.

Chacun sa manière de créer. Il y a des inconnues qu'on ne peut résoudre sans rédiger l'équation.

Apparemment je ne suis pas le seul à qui Mars fait de l'oeil. Un certain David Percy a beaucoup de choses à dire des correspondances fascinantes entre Mars et la Terre :


Le 1er doc sur Cydonia est incroyable. Cette enquête d'analogies inconcevables entre Crop circles, géométries identiques entre Mars et la Terre, mène à la question inévitable, pourquoi ? Ca me fait penser à l'histoire de Jacob Wilkens qui voyait la guerre de Troie en Angleterre plutôt que dans la méditerranée. Ses analyses, les toponymies et les analogies géographiques sont en effet très intrigantes. La guerre de Troie d'Homère serait-elle la retransciption localisée d'une guerre de demi-dieux héritiers d'une Atlantide disparue ? Les américains ont bien réalisé Les visiteurs en Amérique pour leur public chauvin...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Where_Troy_Once_Stood



Ulysse31, Jésus, et les Schtroumpfs reptiliens, même combat.

David Percy, le conférencier sur Cydonia, date le sphynx de 237 000 ans. Pourquoi ? Je n'en sais rien... Aucune référence à part lui. Une lubie soudaine après toutes ces révélations stupéfiantes. Un peu comme moi avec mes dates farfelues qui n'ont d'objet que la fiction de divertissement. Un mausolée labyrinthique géant daté de 220 000 ans à la date d'aujourd'hui... Prison dimensionnelle construite avant le Jour de l'Oubli où toute mémoire ait effacé des consciences. Un reboot général après une apocalypse galactique. Âmes perdues parmi les ruines d'un monde révolu.
Si on se fie aux datations approximatives estimées par les paléontologues, il y a 220 000 ans l'homo sapiens, l'homme savant, émerge de l'Afrique.
Les recherches en paléoanthropologie, ainsi que des études en génétique consistant en des comparaisons de l'ADN mitochondrial et du chromosome Y entre différentes populations humaines actuelles aboutissent à l'idée que la population humaine originelle se situait en Afrique, il y a approximativement 200 000 ans.
L'Ève mitochondriale, le mythe d'esclaves génétiques au service d'un dieu atlante aussi sympathique qu'un Zeus sanguin, blablabla.

Si vous voulez des sources d'inspiration à ce sujet, je vous conseille un site que je viens de découvrir :

Très sympa à lire et synthétise beaucoup de mystères. A vous d'y piocher les reflets d'une vérité au visage trouble. Ce sont des pistes de réflexions sous la lumière d'une interprétation personnelle.

Bien souvent, croyant imaginer un futur, les auteurs de SF pêchent une réalité passée dans les "annales akashiques" ou "science infuse", banque de données de tout ce qui nous est arrivé au cours de notre interminable histoire.
Il y a aussi beaucoup de choses à dire sur nos célèbres pyramides de Gizeh.




"Tout homme porte en lui, inconsciemment, la mémoire d'anciennes civilisations. De même, le rocher est-il un fragment de la mémoire du monde." Carl Jung

Quitte à prendre en considération une idée de recherche cryptoarchéologique, je devais en appeler davantage à des talents latents. J'ai employé alors une légère auto-hypnose pour voir si des mots me venaient d'un au-delà inintelligible auquel je ne prêtais aucune attention particulière.
Le but était de laisser venir à l'esprit spontanément une syllabe et de la terminer en un mot. Un peu comme un jeu de devinette avec un bègue que l'on essayerait de comprendre à force d'écoute et d'anticipation. Le bègue répéterait la syllabe d'amorce et j'en devinerais les mots possibles. Si un mot tombait juste je devais sentir une sensation de confirmation. Une sorte de channeling du pauvre.

L'essai fut troublant. Le premier sujet était la recherche d'un lieu de prospection où des vestiges d'une histoire antédiluvienne seraient accessibles.
Era... Héra ? Héraclès ? Héracléion ?! Héraklion ?!!
Je connaissais la capitale crétoise d'Héraklion. Je m'y étais rendu une fois. Une ville modeste et moderne. Rien de notable de prime abord. La Crète, le labyrinthe de Minos conçu par Dédale, le minotaure. J'avais lu un article sur un "labyrinthe" souterrain utilisé comme entrepôt à munitions par les nazis dans le sud de la Crète. Rien de probant en soi. Cela devait s'agir d'une autre ville du même nom.
Je continuais la séance.
Sources... Sources de quoi ?... Le vin ? Levain ?! Jourdain !
Les sources du Jourdain ? Ca devait sûrement un lieu saint comme tant d'autres. Le christ aurait été baptisé dans le Jourdain, mais je n'avais aucune autre référence particulière à ce sujet.
Je reçus d'autres infos mitigées dont je ne me souviens plus. J'étais surpris des résultats. Etait-ce seulement les fruits d'une imagination en roue libre inspirée par des souvenirs inconscients ? J'étais aussi déçu de ne pas savoir à quoi relier ces infos. Plus de nouvelles questions que de réponses.

Décidé à retirer quelque chose d'utile à cette expérience, je me suis orienté sur le thème des vies antérieures. Donnez-moi un nom. Il vint très vite. Isabella del Ponte. Un second eut du mal à sortir et je ne m'en souviens plus.

Ok... Pause dodo. Le lendemain, j'entame des recherches sur internet.
Concernant une seconde cité nommée Héraklion, je n'eus aucun résultat avant de tomber plus tard par "hasard" sur une découverte archéologique nommée Héracléion. Une cité submergée au nord de l'Egypte près d'Alexandrie située sur un faubourg oriental de Canope appartenant à l'actuelle Aboukir.
http://underwater-pictures.com/documentaire/heraklion_fr.htm
Les archéologues ont trouvé une cité peu altérée par le temps. Les trésors qu'elle recèle se composent notamment de tablettes hiéroglyphiques, d'innombrables statues colossales, de joaillerie et d'un stock de pièces d'or. Les archéologues commencent juste à explorer leurs spectaculaires découvertes.
Parmi celles-ci, se distingue une tablette géante en pierre qui indique la localisation précise de la cité, laquelle aurait été engloutie suite à un tremblement de terre il y a plus de 1000 ans. Héraklion aurait été un lieu de culte, comme le montre le temple d'Héraclès trouvé sous l'eau.
La ville tirait son nom du temple principal qui s'y dressait, dédié à Héraclès ou Hercule, pour les Etrusques et les Romains. Bien avant la fondation d'Alexandrie en 331 a. C., Héraklion était le port qui contrôlait l'entrée de la branche occidentale du Nil.
Il est probable que la ville d'Héraklion a été engloutie à la suite de phénomènes sismiques avant la disparition du faubourg oriental de Canope.
Héraklion-Thonis était, selon Hérodote, la porte d'entrée obligatoire en Egypte, pour tous les navires étrangers depuis le Nouvel Empire.
Les anciens Grecs évoquent la présence dans la région d'un grand temple voué à Héraclès : ils nomment Héracléion la cité qui l'entoure.
Le nom même d'Héracléion (du nom d'Héraclès, le nom grec d'Hercule) employé dès le VIe siècle av. J.-C. par les Grecs. Les auteurs anciens mentionnaient la présence, en cet endroit, d'un culte du héros.
Une cité engloutie précédant Alexandrie, préservée des pillages, objet d'un culte précédant le VIème siècle avant ce cher J.-C... Il y a de quoi rêver. Mais pourquoi ai-je cette info ? Je ne vais pas m'y rendre pour y chercher un cure-dent atlante oublié sous des couches de sédiments à plusieurs dizaines de mètres de fond. Et si on trouve quoi que ce soit d'exceptionnel, on ne le saura probablement jamais.

Concernant les sources du Jourdain, il y a celle de Baniyas en Israël, avec la grotte de Pan d'où s'écoulent les eaux du majestueux mont Hermon à la frontière entre Israël, la Syrie et le Liban. Le mont alimente "toutes les eaux qui irriguent la région: de sa pente ouest sort le Litani, fleuve du Liban; de sa pente est, le cours d'eau qui arrose l'oasis de Damas ; de sa pente sud jaillissent les trois sources des trois rivières (le Hasbani du Liban, le Dan d'Israël et le Banias de Syrie) qui, en confluant, forment le Jourdain." Quels secrets hantent ces lieux chargés d'histoire ?


La tête blanche du carrefour des civilisations.

Selon une ancienne tradition juive rapportée par le livre apocryphe de l'Hénoch éthiopien (dit aussi le 1er Hénoch et dont une partie du manuscrit a été retrouvé à Qûmran) c'est sur cette montagne que les anges qui se sont révoltés contre Dieu, ont chuté : « Ils étaient en tous deux cents (anges révoltés). Ils étaient descendus au temps de Yered sur le sommet du mont Hermon. On appela la montagne « Hermon » parce que c'est là qu'ils avaient juré et s'étaient voués mutuellement à l'anathème ».
Le plus étonnant arrive en dernier. Sur un site généalogique il existe bien une Isabella del Ponte du XVIème siècle, ayant vécu en Italie. Google ne le retrouve hélas plus. Je suis déçu de ne pouvoir ressortir ce maigre indice. Il n'aura été visible qu'à ma seule intention. Qui était-elle ? Pourquoi ai-je capté ce nom ? Y'a-t-il un lien avec ma vie présente ? Est-ce un signe pour m'inciter à prendre en considération les informations précédentes ? Mystère.

Quelque chose essaie de passer les barrières du temps et de l'oubli pour s'exprimer. Il est drôle d'imaginer le quotidien de civilisations très anciennes et évoluées. Quand on voit l'explosion de la nôtre, la vitesse à laquelle les modes et les moeurs ont changé. Que vivaient ces êtres millénaires venus d'un autre âge ? Quelles productions culturelles se succédaient-elles dans leurs "télévisions" des siècles durant ? Quelles tendances musicales ? Quand on voit notre profusion culturelle en quelques dizaines d'années et sa variété.

Au final on en revient toujours à de basses considérations succédant à des périodes de paix plus ou moins longues, quelles que soient son seuil technologique. Des luttes de pouvoir, une liberté et une égalité des droits très relatives. Quelques soient les régimes ce sont les gens au pouvoir qui orientent le futur commun.
Le pouvoir de décider de son avenir est une chose qui sera toujours l'objet de toutes les convoitises. Les prédateurs, comme les loups, ont cette obligation liée à leur survie commune. Chaque chef de meute n'est là qu'à titre provisoire. Révoltes et révolutions sont des crises indispensables au renouvellement et à l'adaptation. Le chef doit dicter sa loi. Cela se résume-t-il à la recherche de la meilleure combo bon chef-bonnes lois ? Il en revient à la définition du bon. Le bon chef devrait être le plus apte à survivre. Sa conduite doit mener aux meilleures chances de survie de la meute. La lutte entre deux chefs doit décider du plus apte. Ils confrontent leurs capacités individuelles. Il ne peut en rester qu'un.
Le problème de nos systèmes politiques est que le président et sa cour n'ont rien à faire de la communauté nationale dont ils sont détachés financièrement. La survie de l'ensemble n'est pas liée à la leur. Un pays en vaut un autre quand on est plein aux as. Les grands patrons des lobbys n'ont rien à faire d'un essor social et humaniste. Ils veulent un troupeau docile. Ils ne peuvent pas être de bons chefs car ils sont au-dessus de la meute et de ses considérations. S'ils mènent une meute au désastre, ils en changent. Pas de problème. La meute est une famille dont ils ne font plus partie.
Regardons nos éleveurs industriels. La survie d'un berger dépendait de celle de son troupeau. Maintenant on peut changer tout un troupeau sans trop de souci.

Nous sommes remplaçables, dispensables.
Chinois, français ou roumains, même combat.
Nous ne faisons plus partie de la meute des prédateurs,
nous sommes des proies pour de nouveaux prédateurs.
La chaîne alimentaire à l'échelle humaine.

La politique d'extinction des espèces nous concernent aussi. L'exploitation globale nous met en danger.
Les atlantes auraient-ils connu ce genre de dérives à une autre échelle ?
Les générations se suivent et ne se ressemblent pas. L'histoire se répète au fil de cycles immémoriaux.
Orphelins de notre civilisation nous en imaginons une nouvelle née du sang et des larmes d'une naïveté regrettable.

La quête de tous ces mystères invisibles s'apparente à la parabole indienne de l'éléphant, réinterprétée comme tel ici :
Un jour, un souverain désoeuvré décida d'organiser un petit jeu. Il demanda qu'on lui amène cinq hommes aveugles réputés pour leur sagesse, ainsi qu'un animal exotique, en l'occurrence un éléphant. Sans rien dire aux cinq sages, il les fit installer dans différentes positions d'où ils n'avaient accès qu'à une partie de l'animal, et leur demanda de décrire l'objet qui était devant eux.
- Le premier homme, qui tâtait la trompe, dit: "Cet objet est long et flexible, il bouge en permanence et peut attraper d'autres objets."
- Le deuxième, tâtant l'oreille, dit: "Cet objet est plat et mouvant comme un éventail."
- Le troisième homme, tâtant le dos: - Cet objet est très grand et recouvert d'un revêtement rugueux,
ridé, et tiède.
- Le quatrième, qui était retenu au niveau du sol: "Cet objet est constitué de quatre colonnes cylindriques rugueuses."
- Le cinquième, à la queue: "Cet objet est très fin, comme un fil mobile."
Le souverain demanda alors aux sages de se mettre d'accord pour fournir une description unique de l'objet.
Inutile de dire que les disputes furent âpres ! Mais quand les sages eurent l'idée, au lieu de se contredire et de penser qu'ils détenaient individuellement la vérité, de mettre toutes leurs observations en commun et d'en déduire une vue générale, voici ce qu'ils purent dire:
"Cet objet est probablement un être vivant animé, très grand et très massif, doté d'un organe préhensile et d'appendices plats mobiles, soutenu par quatre grosses pattes cylindriques, et terminé à une extrémité par un appendice fin comme un fil."
Finalement, l'éléphant était assez bien suggéré !

Un éléphant, ça trompe énormément...

La parabole de John Godfrey Saxe avec un aveugle est pas mal aussi :

L'aveugle heurte son corps et croit qu'il s'agit d'un mur.
Il touche ensuite une défense et la prend pour une lance.
Il attrape sa trompe et croit tenir un serpent.
Il frôle son oreille et pense à un éventail.
Enfin, il tire sur sa queue qu'il prend pour une corde.
L'aveugle passe son chemin sans avoir compris qu'il avait croisé un éléphant.

Alors, ai-je croisé un éléphant ou imaginé une souris ?


Au vu de ces artefacts, on y voit des hommes évolués réduits à des modes de vie assez primitifs comparés au nôtre. Il manque notre finition industrielle à la manufacture aux motifs imprécis de ces objets "impossibles". Je n'y vois que les vestiges d'une civilisation très avancée ayant perdu ses moyens industriels.
Que penser de la cohabitation d'un gribouillis approximatif avec la reproduction exacte d'une constellation sur un objet dont la composition échappe à notre technologie ? Des enfants héritiers d'un legs technique étranger à leur nouveau mode de vie.

Imaginons l'univers d'un Mad Max, d'une période où cohabiteraient encore les vestiges de la civilisation précédente avec des hordes sauvages de survivants. Avec les technologies encore en état de marche on essayerait de recomposer un semblant de civilisation jusqu'au jour où les hommes seraient obligés de réapprendre les bases de la science, à défaut de pouvoir reproduire avec la même exigence industrielle les objets périclitant au fil des générations.
Que ferait un scientifique privé des usines de production qui lui permettait auparavant de réaliser un produit fini ? Nous ne pouvons plus être polyvalents et experts dans chaque maillon de la chaîne industrielle. Notre spécialisation est notre force et notre faiblesse. Qui serait capable de monter à lui seul la chaîne industrielle nécessaire à la composition d'un écran plasma ? Cela requiert une expertise minière, métallurgique, et plus encore des outils qui créent des outils. La miniaturisation de nos circuits informatiques se fait à l'aide de machines qui conçoivent des modèles plus perfectionnés d'elles-mêmes. Nos doigts restent toujours aussi gros et maladroits.
Il en serait réduit à laisser une trace de gribouillis savants sur une pierre à l'intention des générations suivantes. Digne héritier des émissions bricolages de "C'est pas sorcier", il parviendrait, s'il survit à la sauvagerie de ces temps troubles, à monter quelques usines et cités élaborées, que les affres du temps n'épargneraient pas. A sa mort, il entrerait dans le mythe et la légende à la lisière de l'oubli et du fantasme.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire